Certes, une nuit pas comme les autres, riche en couleurs et activités sanctionnant un projet confectionné et réalisé par les élèves du secondaire de l’école Boréale (9^e et 11^e année), encadrés par notre monitrice de langue Vanessa Savoie-Roy et soutenus par l’AJF dont le coordonnateur, M. Étienne Gravel. Nous saisissons d’ailleurs l’occasion pour dire merci à ces personnes dont l’aide a été très utile pour ce succès que nous partageons.

Alors, le vendredi 15 juin, autour de 21h, sont arrivées à l’école Boréale à Ponteix deux vagues d’élèves et d’accompagnateurs en provenance de Saskatoon, de Regina, de Moose Jaw et de Gravelbourg. Au total ils étaient 16 élèves, seulement du secondaire comme voulu par nos élèves organisatrices, qui se sont lancé un défi de faire converger leurs pairs d’autres écoles du CEF vers Ponteix pour y passer une soirée ensemble, et ce, pour la première fois dans l’existence de leur école, sans regarder la distance qui les sépare, comme pour dire que le «Sleep over» ou party, appelé ça comme vous voulez, est possible selon elles en dépit des distances qui les séparent des autres écoles du CEF.

La soirée a débuté avec un souper préparé par les élèves organisatrices sans aide d’aucun adulte, et suivi d’une danse avec des chansons exclusivement francophones et des jeux de lumières installées par leurs accompagnateurs, à savoir M. Étienne et son équipe composée de Mme Gabriella et M. Colin. Jonathan Cyr quant à lui, gradué de l’école Boréale en 2015 était le DJ de la soirée. Les enseignants et enseignantes de l’école Boréale avec à leurs côtés leur directeur s’étaient mobilisés pour l’évènement afin d’assurer la sécurité de nos élèves du CEF arrivés à Ponteix sur le Territoire du Traité No 4 au Sud-Ouest de la Saskatchewan, loin des grands centres urbains.

Après cette partie dansante de la soirée, plusieurs jeux de société, notamment Loup Garou, et autres ont meublé une autre partie de la soirée. Ensuite, les élèves se sont dirigés au sous-sol du Centre culturel Royer attenant à l’école et où se passait réellement la soirée. Là, ils ont joué aux quilles pour une bonne heure de la nuit profonde. Et comme si cela n’était pas suffisant pour eux, afin de maximiser leur soirée, et aussi pour permettre à leurs camarades surtout citadins de vivre ce qui leur manque en ville, les élèves organisatrices ont emmené tout le monde, élèves, accompagnateurs, enseignants à la belle étoile. À quelques mètres du centre culturel, nous nous sommes retrouvés allongés sur le gazon dans un froid printanier pourtant non ressenti, en raison de la beauté de la chose, contemplant les étoiles qui brillaient de leur éclat, le beau temps à la bénédiction de Dieu aidant, bref, au firmament avec des étoiles et la Voie Lactée que nous expliquaient l’enseignante retraitée, Mme Baker, suppléante de l’école Boréale et Étienne Gravel qui s’y connaissait aussi.

Après un bon 45 minutes en plein air entre 2h et 3h du matin, nos élèves hôtes ont dirigé leurs pairs au centre-ville de Ponteix pour leur montrer le mural peint au début de l’année scolaire, et qui avait fait la une des médias provinciaux et nationaux, et retrouvable sur internet pour les curieux (juste taper dans google le dévoilement du mural à Ponteix). Les autres élèves étaient au comble de leur émerveillement de voir un si grand chef-d’œuvre réalisé par une école jadis considérée comme la plus petite du CEF, même si de nos jours la réalité est autre.

Au retour dans les locaux du Centre culturel Royer, la soirée a atteint son paroxysme avec un film en français (titre : Les Intouchables) qui les a gardés éveillés jusqu’à 4h45mn du samedi matin. L’air frais à la belle étoile, la marche jusqu’au mural dans le centre de la ville de Ponteix, ont été une source d’énergie qui leur a ravi le sommeil, et les a gardés éveillés jusqu’à la fin du film.  

À 4h50mn, ils sont allés se coucher dans les salles de classe sous la haute surveillance du personnel de l’école susmentionné. Même eux, nonobstant leur âge était plein d’énergie et éveillé à cause de toutes ces activités qui ne pouvaient pas les laisser indifférents. C’est ainsi que ce film va clôturer cette soirée mémorial pour notre école en général et pour nos élèves du secondaire en particulier.

Le réveil s’est fait à 9h du matin, suivi d’un petit déjeuner, d’un retour aux jeux de quilles comme ils les ont tellement aimées, de prises de photos de groupe matérialisant ainsi leur rencontre, et enfin, du départ des invités à 11h sous le regard mélancolique des élèves hôtes et aussi de leurs camarades qui avançaient vers les autobus.

C’était fantastique de voir comment nos élèves du CEF pour de telles activités sont unis, solidaires et aimables. Nous n’avions jamais vu les élèves du CEF de leur propre initiative, bien sûr à la consigne des élèves organisatrices passer plus de 12h ensemble avec seule langue de communication et d’activités le français sans jamais se faire rappeler à l’ordre. C’était impressionnant! Coup de chapeau à nos quatre élèves initiatrices et réalisatrices de ce beau projet qui clôture l’année à l’école Boréale. Une année qui a commencé avec un projet du mural peint, et qui se termine avec un autre projet fantastique à l’initiative des élèves. Faut-il mentionner que le projet a été soutenu par des commanditaires locaux qui ont fait des dons significatifs à la demande des organisatrices. Ces élèves voulaient montrer leur leadership, leur capacité d’organiser des activités, et la fin leur a donné raison.

Nous tenons à remercier grandement les directions et les parents des écoles de Saskatoon, Regina, Moose Jaw et Gravelbourg, qui ont cru en notre capacité d’organiser cet évènement, et ont donc permis à leurs élèves ou enfants de venir passer cette nuit Boréale à Ponteix.

Texte de Charles Lamboni

On rend infiniment grâce à Dieu qui fait notre force à l’école Boréale!