Conseil des écoles fransaskoises

  • CEF-Inside-pages
  • Accueil
  • Nouvelles
  • Blogue du CÉF
  • La présidente de l’Association professionnelle des enseignant.e.s fransaskois.es (APEF) nous propose une réflexion sur la tenue de la récente journée de développement professionnel

La journée de développement professionnel APEF à la fin du mois de mars a été toute une aventure cette année qui pourrait être décrite en trois mots: intrépide, symbiotique, émouvante.

Intrépide

Nous venions juste de nous familiariser avec l’expérience de fonctionnement en mode virtuel pour nos propres salles de classe que notre comité d’enseignant.e.s bénévoles a dû transférer des compétences nouvellement acquises au contexte de notre propre perfectionnement professionnel. Nous allions avoir à gérer de multiples ateliers et des centaines d’apprenants simultanément. C’était le premier congrès virtuel de l’APEF. Nos apprentissages ont fait que nous sommes tous devenus des experts et avons réussi notre première journée de développement professionnel en pantalon pyjama.

Je tiens à offrir une mention spéciale à notre indispensable Arman Gentil-Perret, enseignant à l’ÉCF-PGD et conseiller en technologie pour l’APEF, qui a géré 7 ordinateurs, 14 comptes Zoom et tout l’aspect technique, incluant sa propre participation aux ateliers bien évidemment. Ayant moi-même été obligée de me mettre en isolement avec ma famille à la maison, c’est lui qui est devenu un peu le capitaine de notre navire par la force des choses. Je suis toujours fascinée par son dévouement et ses habiletés autodidactes accrues.

Symbiotique

Grâce à l’union inestimable des forces de notre comité, de nos membres et de nos partenaires, nous avons réussi à offrir des ateliers variés, répondant aux besoins en développement professionnel des enseignant.e.s fransaskois.es. Voilà qui fait la valeur de notre association.

Cette valeur existe grâce à la relation que nous entretenons avec nos membres et les organismes partenaires de l’APEF :  le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) et toutes ses écoles, la Société historique de la Saskatchewan (SHS), le Conseil Culturel Fransaskois (CCF), l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), le Collège Mathieu, l’Association des professeurs de français de la Saskatchewan (APFS), le Centre de la francophonie des Amériques (CFA), et tout l’alphabet des organismes qui militent pour les droits des francophones.

Émouvante

Nous avons eu droit à bien des surprises émouvantes qui nous ont fait rire, sourire et pleurer. Les sacs cadeaux envoyés à chaque école par la poste, gracieuseté de nos partenaires ont été bien appréciés.

Lors de notre AGA, dans notre isolement familial, mes bambines se sont jointes à moi au podium, arrachant littéralement mon rideau de scène; situation à laquelle beaucoup de parents-enseignants peuvent s’identifier et à laquelle tous ont bien ri!

Pour la remise du prix Dubois-Leblanc à Gisèle Lalonde, collègue passionnée par le développement professionnel de tous nos membres; notre vice-présidente, Catherine Godbout, a déposé ses cadeaux chez elle en temps réel, style « télé-réalité » apportant avec elle toute l’appréciation de la communauté avec un brin de présentiel à notre présentation virtuelle.

La pause du midi a fait place à des allocutions mémorables de leaders de notre francophonie dont, Darrell Samson, fier acadien, enseignant d’expérience, cadre supérieur, député fédéral, entrepreneur et porte-parole des minorités linguistiques et culturelles; et Justin Trudeau, premier ministre du Canada.

Derrière les caméras ouvertes et fermées, les fières et fiers enseignant.e.s ont pu se sentir vus et revigorés par les mots de loyaux chefs luttant pour leur cause. 

Le moment le plus mémorable de tout par contre (Oui, même plus qu’un message du premier ministre!) a été le discours du directeur général du CÉF, Ronald Ajavon, qui a fait fondre en larmes mes collègues et moi par sa lecture des témoignages de nos élèves que nous servons ardemment et incessamment, au sujet de la contribution de nos membres dé-vou-és. 

Pourquoi tant de larmes? Ces témoignages répondent parfaitement à la recherche désespérée de reconnaissance pour les efforts exorbitants qu’émettent les enseignants en situation minoritaire dans leur quotidien, et en mode virtuel plus récemment. Notre passion alimentée par la présence, l’énergie, l’engagement et les relations avec les élèves est atténuée par les écrans et limitée par les contraintes de la technologie apportant distance physique et sociale. D’entendre les mots qui manquent à nos âmes, que nous étions interpellés personnellement ou non, a nourrit un besoin en nous dont nous n’étions pas conscients.

Merci chers collègues, chères familles fransaskoises de continuer de collaborer avec nous pour la réussite de nos élèves, de nos enfants en ces circonstances exceptionnelles.

Par Roxanne Schulte
Image

Le premier ministre Justin Trudeau s'est adressé aux enseignants fransaskois par vidéo pour leur exprimer son appréciation du travail qu'ils font au quotidien.

Image

Des enseignants de l'école Père Mercure montrent les sacs cadeaux reçus des partenaires communautaires à l'école.

Image

Le capitaine Arman Gentil-Perret aux commandes sur le pont du navire virtuel S.S. APEF durant la journée de perfectionnement professionnel.

Application de CComment' target='_blank'>CComment