Conseil des écoles fransaskoises

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Regina, le 14 mars 2013 - Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) n’est pas d’accord avec les propos tenus par le gouvernement de la Saskatchewan en ce qui a trait à l’état de ses installations tel que rapporté dans le Leader-Post du 14 mars 2013. Selon l’article, le CÉF aurait reçu 32 millions pour ses infrastructures sur un budget de 500 millions au total, ce qui selon le Ministère représente 6% du montant pour un groupe représentant moins de 1% de la population de la province. 

Ce que le Ministère ne précise pas, c’est que depuis le transfert de la pleine gestion des écoles fransaskoises en août 1994, aucun plan de mise à niveau pour un système de langue française ne fut élaboré par le Ministère. De plus, puisque le CÉF existe seulement depuis moins de 20 ans, le système d’infrastructure est en construction, il est donc normal que le gouvernement de la Saskatchewan ait à investir des sommes en capital afin de rattraper le retard et corriger les injustices du passé.

Ce qu’il ne précise pas non plus, c’est que les huit premières écoles furent financées par le gouvernement fédéral. Selon les données du dernier recensement, le CÉF, qui compte présentement 1 800 élèves, pourrait en compter 11 000 au sein de ses institutions s’il possédait des installations adéquates et le financement nécessaire pour offrir une programmation équivalente à celle offerte dans les autres systèmes scolaires.      

Le CÉF se questionne sur les intentions du Ministère à tenir un tel discours qui créera certainement de l’animosité envers la communauté fransaskoise de la part de la communauté majoritaire.  Selon M. Bernard Roy « Le Ministère ne semble pas vouloir assumer sa part de responsabilités en ce qui a trait à l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés. En diffusant ces messages incomplets, cela sert à diviser une fois de plus la communauté et à créer une polémique négative entourant l’éducation de langue française en Saskatchewan.»

Il est évident que si le CÉF n’a pas les infrastructures nécessaires, sécuritaires et adéquates, il est impossible d’offrir la même qualité de programmation que l’on retrouve dans les divisions scolaires de langue anglaise. « Nous sommes frustrés et déçus de voir qu’encore une fois, les représentants du ministère font preuve de mauvaise foi en présentant des informations décontextualisées. » de dire M. Roy.  Depuis 1994, le Ministère n’a élaboré aucun plan d’action qui faciliterait le travail du CÉF avec les municipalités dans l’identification et l’achat de terrains permettant la construction de nouvelles installations alors que les systèmes de langue anglaise font partie de tous les processus de développement.

Dans l’article, le Ministère indique que le CÉF présente des demandes incomplètes en ce qui a trait aux rénovations et à la construction d’écoles.  Par contre, ce que le Ministère ne dit pas, c’est que même s’il s’est engagé depuis 2010 à produire un manuel de référence pour répondre aux besoins des écoles fransaskoises permettant de chiffrer les couts relatifs à la construction et la rénovation (tel qu’il en existe pour le système de la majorité), le CÉF est toujours en attente d’un tel outil.  Depuis 1994, le CÉF a hérité de plusieurs vieilles écoles. Avec cette réalité, il faut tenir compte du fait qu’il est souvent difficile sinon impossible de prévoir les couts de réparation ou de rénovation.  Désireux de présenter des couts réalistes, le CÉF se voit donc dans l’obligation de faire appel à des expertises externes et ce aux frais du conseil. 

Notons aussi qu’afin de répondre aux questions relatives aux couts des rénovations et de construction, le CÉF doit s’assurer de l’engagement ministériel quant au financement avant de procéder.  Les expériences du passé n’ont pas toujours été positives à ce niveau.  

Ce qu’il néglige aussi de préciser, c’est que depuis trois ans, le CÉF demande au ministère de l’Éducation de présenter une demande de financement au gouvernement fédéral pour la construction de nouvelles installations et qu’encore une fois le Ministère semble rester inactif.

Le Ministère doit reconnaitre que la situation du CÉF est particulière et qu’aucune mesure n’a encore été prise qui prend en ligne de compte les particularités de ses élèves, de ses écoles, de son mandat et de son importance dans la communauté Saskatchewannaise.

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École de langue première aujourd’hui, francophone bilingue pour la vie! - Le Conseil des écoles fransaskoises accueille près de 1 800 élèves dans 16 écoles élémentaires et secondaires de langue française à travers la province de la Saskatchewan.

Source :

Judith Charest

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